Une histoire
En 1917, les aïeux de Xavier Laureau qui exploitaient auparavant des terres à Bois d’Arcy et Pontchartrain s’installent à Vauluceau, pour reprendre l’exploitation d’une veuve dont l’époux, comme de nombreux paysans, était mort pour défendre la France pendant la 1e guerre mondiale. L’histoire de la famille s’étend sur un vaste territoire dans la région. Le grand-père de Xavier Laureau sera en son temps maire de Bailly et son père maire adjoint près de 20 ans. Le contour des exploitations évolue au gré des expropriations pour créer des zones urbaines ou commerciales. Depuis la 2e guerre mondiale, on passe de l’élevage (environ 400 moutons pendant la guerre) au végétal.
En 1984, Xavier Laureau, alors jeune agriculteur, récupère des terres en friche, initialement destinées à la vente d’arbres en motte : « il restait surtout de nombreux trous ». La zone est finalement préservée de la forte pression immobilière par de multiples classements. Le sort de Vauluceau devient lié à celui des terres de Gally grâce à une synergie technique et humaine pour une exploitation commune : la cueillette est ouverte.
Un talent : diversifier l’activité pour susciter les échanges et l’interaction
Rapidement, un constat est fait : l’activité agricole trouve son équilibre financier grâce à des niches sur les marchés, mais l’entretien des bâtis agricoles est trop lourd à financer par l’activité agricole seule : l’entretien nécessite la mise en place d’activités connexes, il faut donc être à la fois agriculteur et entrepreneur !
Un schéma vaut mieux qu’un long discours : au fil de 40 années de travail acharné se montent des secteurs d’activité diversifiés comme la cueillette, la vente de paniers de fruits, la ferme ouverte et son volet pédagogique, la vente de services aux entreprises pour les décors végétaux… On est bien loin de la ferme conventionnelle. Xavier Laureau et son frère Dominique doivent désormais assumer une vie de chef d’entreprise !
Des valeurs
Partage, respect, audace : la volonté est d’être un acteur concret du territoire. Il souhaite que les aides à l’investissement soient utilisées pour soutenir les changements de stratégie mais que le risque entrepreneurial reste porté par chacun sans assistanat.
Des points d’attention
Les incivilités avec notamment les déchets lancés en bordure de routes par les automobilistes, et des professionnels en camionnettes qui viennent déverser des tas de déchets végétaux directement en bordure de champ pour éviter d’en payer le dépôt en organisme spécialisé.
Également, les cyclistes qui se sentent en sécurité sur les voies de service privées sur lesquelles ils sont tolérés, mais « qui foncent sans regarder » : en dépit de l’attention du personnel, un accident est redouté.