Cérémonie du 11 novembre : Hommage à tous les « Morts pour la France »

Au regard du contexte sanitaire, la cérémonie de commémorations du 11 novembre se déroule en comité restreint : le Maire et quelques élus, le Président de l’UNC (Union Nationale des Combattants) et le maître de cérémonie, le porte-drapeau de l’UNC, le Président du Souvenir Français.

Nous regrettons de ne pas pouvoir y associer la population, mais l’état d’urgence sanitaire ne nous permet pas d’organiser de rassemblements.

Les Baillacois sont invités à se joindre à cette cérémonie en pavoisant leurs fenêtres d’un drapeau tricolore.

DISCOURS DU MAIRE LU LE 11 NOVEMBRE 2020

Lecture d’un extrait de « L’offensive de l’Yser : Première ligne française près de Het-Sas », par François Flameng, paru dans l’Illustration du 9 février 1918.
« ENTRE LES LIGNES
Le chant du départ les avait rassemblés, un matin d’août, pleins de ferveur et d’enthousiasme, pour défendre la terre de leurs ancêtres.
Loin des parades en ville et des trains couverts de fleurs, ils allaient connaître leur souffle brûlant et dévastateur de la guerre, l’attente glacée dans la tranchée.
Et quelques moments de répit avec les camarades. »
Lecture du discours de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants
« C’était il y a un siècle.
Ce 10 novembre 1920, la Grande Guerre est achevée depuis deux ans. Dans la citadelle de Verdun, Auguste THIN, soldat de deuxième classe et pupille de la Nation, dépose un bouquet d’œillets blancs et rouges sur le cercueil d’un soldat. Un parmi tous les combattants des Flandres, de l’Artois, de la Somme, du Chemin-des-Dames, de Lorraine, de la Meuse… Un de ces braves ! Un des poilus qui participa à une interminable guerre. Un de ces Français qui œuvra à la tâche incommensurable de la Victoire.
Un parmi des milliers qui est devenu le Soldat inconnu.
Le 11 novembre 1920, le peuple de France l’accompagne solennellement sous les voûtes de l’Arc de Triomphe. La patrie, reconnaissante et unanime, s’incline respectueusement devant son cercueil, en saluant la mémoire de tous les soldats morts sous le drapeau tricolore.
Quelques mois plus tard, il était inhumé. Depuis 1923, la Flamme du Souvenir veille, nuit et jour, sur la tombe. Chaque soir, elle est ravivée pour que jamais ne s’éteigne la mémoire. La sépulture du Soldat inconnu est devenue le lieu du recueillement national et le tombeau symbolique de tous ceux qui donnent leur vie pour la France. Cet anonyme représente chacun de nos morts et tous nos morts en même temps.
Cette mémoire vit également dans chacune de nos communes, dans chaque ville et village de France, dans chacun de nos monuments aux morts, dans chacun des cimetières, dans nos mémoires familiales. Elle vit dans l’œuvre de Maurice GENEVOIX qui entre aujourd’hui au Panthéon. Le Président de la République l’a souhaité en l’honneur du peuple de 14-18.
Maurice GENEVOIX n’entre pas seul dans le temple de la Nation. Il y entre en soldat des Eparges, en écrivain et en porte-étendard de « Ceux de 14 ». Il y entre avec ses millions de frères d’armes, ceux dont il a immortalisé le souvenir, l’héroïsme et les souffrances. Il y entre avec toute la société, de la première ligne à l’arrière, mobilisée face à l’adversité et qui a tenu avec une admirable endurance.
8 millions de soldats combattirent sous les couleurs de notre drapeau, aucun d’entre eux ne revint totalement indemne. Des centaines de milliers furent blessés dans leur chair comme dans leur âme. 1 400 000 tombèrent au champs d’honneur. Nous ne les oublions pas. Inlassablement, nous les honorons.
Chaque 11 novembre, la Nation rend également un hommage solennel à tous les morts pour la France, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Chaque année, nous rappelons leur nom.
Chaque 11 novembre est un moment d’unité nationale et de cohésion autour de ceux qui donnent leur vie pour la France, de ceux qui la servent avec dévouement et courage. En ces instants, au souvenir des évènements passés et aux prises avec les épreuves de notre temps, nous nous rappelons que c’est tout un peuple, uni et solidaire, qui fit la guerre, qui la supporta et en triompha. »

Discours du maire sur l’émotion et la fraternité
L’assassinat d’un professeur d’histoire respecté doit nous inciter à mieux soutenir nos passeurs du savoir, de ceux que l’on surnommait autrefois les hussards noirs de la République : Samuel Paty est mort pour avoir voulu appliquer le programme d’Éducation civique à ses élèves de 4e, son nom ne doit pas être oublié.
Le Conseil municipal rend également hommage aux victimes de l’attentat de Nice du 30 octobre. En effet notre pays qui a toujours exprimé avec courage son combat pour les libertés, est aujourd’hui visé dans sa dimension tant à la fois laïque que chrétienne…
Rappelons que les valeurs de notre République se sont construites en 1881. Celle-ci, fille de Voltaire et de Beaumarchais a pour postulat que la liberté pédagogique ne puisse souffrir d’aucun compromis. La meilleure arme dont nous disposons est en effet l’Éducation de notre Jeunesse…
Dans le cadre du Projet « Une École, un drapeau… » qui avait réuni toute la Communauté Éducative en octobre 2018 dans la cour de la Pépinière, le regretté Général Tsédri, Président du Comité de la Légion d’honneur, soulignait l’importance des valeurs de la République qui fondent notre société à condition toutefois qu’elles soient partagées auprès des plus jeunes par des actions éducatives significatives. La République symbolise des valeurs universelles telles qu’un drapeau, une devise incluant aussi une mémoire collective, une langue, une littérature… C’est la France. La Municipalité et nos enseignants contribuent et s’appliqueront plus que jamais à faire de nos jeunes élèves, des citoyens responsables portant à leur tour les principes de la République, notamment par la mise en place très prochaine d’un Conseil municipal des Jeunes, d’ateliers spécifiques sur l’histoire de notre pays ainsi que d’un permis du civisme.