LES ÉCOGESTES AU QUOTIDIEN : des Baillacois témoignent…

LES ÉCOGESTES AU QUOTIDIEN : des Baillacois témoignent…

Deux idées reçues : “A mon niveau, je ne peux rien faire…” et “Agir pour l’environnement, c’est compliqué…” Faux !
Ces Baillacois vous le démontrent en partageant avec vous leurs pratiques de tous les jours, simples à mettre en œuvre.
Alors prenez le temps de changer vos habitudes…

 

  • Sandrine, 51 ans, 3 filles âgées de 20 à 24 ans, un petit-fils de 4 ans
    Voici ce que je fais pour préserver la planète et limiter mon impact sur l’environnement :
    Je pratique le compost (composteur de balcon sans vers) et l’emmène dans ma résidence secondaire où je possède 3 bacs à compost de plus de 200 l chacun et où j’ai un potager en permaculture. A ce propos, il n’est pas normal que les résidences n’aient pas d’obligation de posséder des composteurs collectifs alimentés par un apport volontaire des résidents
    car cela réduirait considérablement les déchets des communes ! J’utilise la tonte de ma pelouse pour pailler mon potager, les feuilles de mes haies pour mon compost et les branches pour construire de nouvelles buttes.
    Je trie mes déchets, apporte ce qui est toxique à la déchetterie ou aux points de collecte, revend ce qui peut l’être sur le Bon Coin ou donne le reste aux Emmaüs.
    Je mange 100 % bio et/ou naturel en privilégiant la filière courte et locale. J’achète ma viande directement à l’éleveur et mon poisson directement au pêcheur. Je prépare tous mes repas moi-même à partir de matières premières brutes soigneusement choisies et n’achète pas de produits ultra transformés.
    J’utilise pour faire mes courses un caddie, des cabas, sacs en coton réutilisables et apporte même mes propres contenants en verre.
    Je fabrique tous mes produits ménagers, poudre lave vaisselle, cosmétiques, dentifrice… moi même avec des produits 100 % naturels, sans conservateurs et 100% biodégradables (savon noir, bicarbonate de soude, percarbonate de soude, vinaigre blanc…). Par exemple en hiver je fabrique de la lessive à la cendre que je récupère de mon poêle à bois et en été avec des paillettes de savon de Marseille et du bicarbonate de soude.
    Je renouvelle ma garde robe lorsque cela est nécessaire en choisissant de préférence des matières naturelles comme le coton, lin, chanvre, laine ou soie et non avec des matières synthétiques qui relarguent dans l’atmosphère et dans l’eau avec les lessives des microplastiques.
    Je fabrique moi même la peinture de mes volets, la lasure de mes tablettes…
    Je marche le plus possible à pied lorsque cela est possible mais malheureusement le vélo en ville m’est interdit en raison de la pollution émanant des véhicules diesel et essence que les cyclistes absorbent à pleins poumons.Je suppose que je suis une exception. Mais il est vrai que je souffre d’une maladie environnementale et suis donc allergique aux milliers de produits chimiques qui existent et suis donc très calée en matière d’écologie et d’environnement. Quand interdira t-on les parfums et les produits d’entretien très toxiques qui polluent tout autant notre environnement dans les mairies et les lieux publics ???

    D’origine allemande, je suppose que ma prise de conscience environnementale vient de là. J’ai 3 sœurs et nous sommes 3 à posséder cette conscience plus ou moins poussée. Chasse au gaspillage en eau, électricité… a toujours fait parti de mes habitudes. Enfant, déjà ma mère utilisait des produits Maison Verte et des livres sur la nocivité des additifs alimentaires trainaient à la maison. Repas fait maison et très peu de produits transformés utilisés.

    En 2001, nous avons acquis une chaumière normande de 1650 que j’ai restauré en utilisant au maximum les matériaux et techniques de l’époque. J’ai alors même fait un stage de badigeon à la chaux, stucco …

    Pour le reste, tout s’est fait progressivement au fil de mes lectures, de l’accès à l’information et aussi du développement de ma maladie qui au départ n’était que digestive avec entre autres une intolérance au lait, gluten, conservateurs et colorants alimentaires.

    Le dernier déclic date de la découverte d’un nom sur ma maladie (septembre 2017) et de son aggravation, avec les informations fournies par mon association et les différentes réactions de mon corps. Et là je suis tombée des nues car je ne pensais pas que tout notre environnement était pollué à ce point, qu’il s’agisse des meubles, parquets, bois, vêtements, teintures, encres…

    Je ne détoxifie pas les métaux lourds et j’ai une sensibilité et un odorat jusqu’à mille fois supérieure à une personne normale. Donc je suis plus que sensible à la pollution et suis obligée de m’en protéger en sortant le moins possible de chez moi.

    J’essaie de sensibiliser mon entourage ce qui n’est pas toujours facile car cela énerve la plupart des gens. D ‘autres disent que j’ai de la chance ! Ce week-end j’ai appris à ma fille aînée à soigner son panaris avec des infusions de thym (de mon jardin). J’ai aussi soigné le mal de gorge de mon petit fils de 4 ans avec infusion de thym citron au miel. J’ai interdit à mes filles de prendre la pilule et d’opter pour le stérilet. J’avais oublié de vous dire que j’ai aussi appris à me soigner par les plantes à l’aide de livres sinon j’ai recours à la médecine alternative dont l’homéopathie.

    Je fabrique de la lessive à la cendre et des cosmétiques pour la famille et des copines. J’avais participé à un atelier de fabrication de cosmétiques maison par l’intermédiaire de la soeur de Sidonie (marchande bio du marché de Bailly) il y a 2 ans.

  • Bernadette, 41 ans
    Membre de l’équipe fondatrice de zero waste Toulouse et membre de zero Déchet Versailles, le zéro dechet fait parti de mon quotidienAchat en vrac avec sacs en tissus : j’arrête de payer des sacs que je jette et dont le traitement des Déchets est payant aussi (sans parler de l’impact environnement)
    Le meilleur dechet est celui qu’on ne produit pas. C’est pas devise.
    J’ai visité des centres de tri, des incinérateurs,des sites d’enfouissement : ca fait réaliser ce que l’individuel génère au niveau collectif

    Compostage et lombri composteurs… Évidemment, c’est si pratique de ne plus avoir de poubelle qui sent mauvais. Quel avantage !

    L’important est de trouver un sens aux gestes. Quel est l’apport de faire ce geste ?
    Me fabriquer mon mascara me Permet de ne pas aller au supermarché ! Quelle motivation ! Et en plus je ne me mets pas de pétrole sur les yeux

    Lessive… J’arrête d’acheter de l’eau que je dois porter du magasin jusqu’à la maison. J’ai l’eau à la maison, je la Fabrique !

    Acheter c’est voter. Je choisis ce que j’encourage.

  • Cécile, 37 ans, 3 enfants
    Nous sommes dans une démarche zéro déchet qui consiste notamment à limiter les emballages, à privilégier les solutions durables au jetableDifférents exemples de gestes eco-citoyens dans notre quotidien :
    Acheter en vrac
    Apporter ses contenants au marché
    Privilégier les produits locaux de saison Cuisiner soi-même au maximum (repas et goûter enfants avec compote dans des « pompotes » lavables et réutilisables ) Favoriser les circuits courts par rapport au supermarché Utiliser des cotons lavables, des mouchoirs en tissu, un déodorant solide, des oriculis…
    Utiliser des gourdes à la place des bouteilles d’eau Ramasser les dechets par terre dans la rue Faire réparer plutôt que jeter Acheter des vêtements de seconde main

     

     

    Pour ce qui est de la question de génération, on fait ça en famille et que quand on se promène dans les champs, c’est ma fille de 5 ans et demi qui me signale les déchets et qui me demande de les ramasser !
    Prochaine étape : rouler en vélo électrique et arrêter la voiture pour tous les petits trajets du quotidien !
    j’ai oublié presque le principal, le compost des déchets végétaux ménagers bien sûr !

  • Florence, 42 ans
    Je déteste jeter. J’essaie de suivre les directives de recyclage de la commune (tri des poubelles et Ecobus pour les Déchets d’équipements électriques et électroniques et les déchets toxiques).
    Mais je suis effarée par les encombrants ! Je pense qu’il faut vraiment trouver et développer des solutions pour donner des nouvelles vies aux objets, même à ceux qui semblent être voués à finir à la poubelle.
    Par exemple, les gens peuvent se prêter des affaires plutôt que les acheter ; des serviettes trop abîmées pour être données peuvent encore servir pour des animaux ; des tas de choses (comme des nappes abîmées) peuvent servir aux centres de loisirs.

 

  • Clémence et MartinEn réponse à votre appel à témoins, je vous fais part des gestes écocitoyens que nous avons mis en place dans notre foyer.Merci de cette initiative qui peut nous inspirer les uns les autres !

    – tri de nos déchets.
    – achat des produits frais au marché de Bailly en privilégiant les produits locaux, issus de l’agriculture raisonnée ou bio.
    – achat des produits d’épicerie en vrac en magasin bio (riz, lentilles, polenta, céréales, fruits secs etc..).
    – réutilisation des sacs en papier des maraîchers pour les prochaines courses si nécessaire, sinon mettre les légumes/fruits sans sac directement dans le panier.
    – achats directement auprès du producteur (par exemple la ferme de Pontaly pour le miel et l’huile de colza).
    – utilisation d’une carafe filtrante pour limiter la consommation de bouteilles d’eau minérale.
    – privilégier des produits avec des emballages recyclables (carton, verre, plastiques comprenant les numéros 1 ou 2).
    – utilisation d’une yaourtière pour fabriquer nos yaourts maisons dans des pots en verre réutilisables.
    – utilisation de carrés de coton lavables pour le change de notre bébé (urine uniquement), ce qui a considérablement réduit notre consommation de coton jetable.
    – idem pour le démaquillage.
    – utilisation de pains de savon et gants de toilette, au lieu du gel douche.
    – utilisation d’une gourde à la place de petites bouteilles d’eau en plastique.
    – utilisation de gourdes lavables de voyage pour les compotes/purées de bébé (remplace les pom’potes).
    – préparation maison de tous les repas de notre bébé (purées et compotes).
    – réutilisation du papier imprimé en recto pour écrire au verso les listes de courses ou notes diverses.
    – emprunt de livres et magazines à la bibliothèque.
    – travaux d’isolation thermique (fenêtres, thermostat etc.)
    – éteindre les chauffages d’une pièce lorsque l’on aère.
    – éteindre les lumières lorsque l’on quitte une pièce.
    – acquisition d’électroménager à faible consommation d’énergie.
    – mise en route des machines aux heures creuses.

    Nous profitons de cet élan écocitoyen pour vous indiquer que nous soutenons vivement le projet lancé par Adeline de Fornel d’organiser un marché bio de producteurs locaux, un dimanche par mois. Les producteurs locaux faisant l’effort de passer au bio doivent être encouragés et visibles de nous tous.